Thursday, March 11, 2010

Journal II

Coupure de courant dans tout le XIVème arrondissement de Paris. Il est 20h12, je n’ai plus de batterie sur mon SAGEM qui ne cesse de faire bip-bip, et Tidav, le présentateur de « ça part en live » sur Virgin Radio, me demande pourquoi MONDRIAN ? J’impose la minute rébarbativo-culturelle sur une émission écoutée par l’entreprise culturelle type, telle qu’elle est définie dans Les pratiques culturelles des Français d’Olivier Donnat.


- Bah, le peintre, tu vois…

- Heu, nan, j’vois pas. Vous êtes des intellos rockers, vous alors !

- … Si tu le dis√#@{¶¿BIP-BIP


Coupure de mon téléphone cette fois. Marc & moi sommes dans le noir complet. Pas du Mondrian, du Soulages. La voisine cacochyme tape à notre porte de sa canne fébrile.


- Vous z’avez plus de soleil, vous z’aussi (elle zozote)?

- Oui, madame. C’est pareil pour nous. On n’y voit goutte.

- Ça doit être un rat qui a cramé le disjoncteur, qu’elle égrote.


On descend voir, pour mieux y voir (clair… non ?). Les plombs ont pété (en effet, "ça part en live"). La rue Boulard est devenue la rue Morgue. On s’apprête à mettre la main à la pâte (au risque de se faire égorger et être retrouvés au petit matin refroidis sur la pavé) quand PIM-PAF-POUF résonne dans la cage d’escalier le solo ukulélé de… They don’t dance much in Idaho ! Véritablement une musique qui vient du ciel.

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