Coupure de courant dans tout le XIVème arrondissement de Paris. Il est 20h12, je n’ai plus de batterie sur mon SAGEM qui ne cesse de faire bip-bip, et Tidav, le présentateur de « ça part en live » sur Virgin Radio, me demande pourquoi MONDRIAN ? J’impose la minute rébarbativo-culturelle sur une émission écoutée par l’entreprise culturelle type, telle qu’elle est définie dans Les pratiques culturelles des Français d’Olivier Donnat.
- Bah, le peintre, tu vois…
- Heu, nan, j’vois pas. Vous êtes des intellos rockers, vous alors !
- … Si tu le dis√#@{¶¿BIP-BIP
Coupure de mon téléphone cette fois. Marc & moi sommes dans le noir complet. Pas du Mondrian, du Soulages. La voisine cacochyme tape à notre porte de sa canne fébrile.
- Vous z’avez plus de soleil, vous z’aussi (elle zozote)?
- Oui, madame. C’est pareil pour nous. On n’y voit goutte.
- Ça doit être un rat qui a cramé le disjoncteur, qu’elle égrote.
On descend voir, pour mieux y voir (clair… non ?). Les plombs ont pété (en effet, "ça part en live"). La rue Boulard est devenue la rue Morgue. On s’apprête à mettre la main à la pâte (au risque de se faire égorger et être retrouvés au petit matin refroidis sur la pavé) quand PIM-PAF-POUF résonne dans la cage d’escalier le solo ukulélé de… They don’t dance much in Idaho ! Véritablement une musique qui vient du ciel.
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